le projet
MOULIN ROUGE DU CROS DE SAINT FARGEOL
PROJET de Moulin à scier le bois
Le Moulin et L’histoire,
L’existence des moulins à vent à scier le bois sur le territoire Français provient de la conquête de l’Europe, tout particulièrement les Pays Bas, par les troupes de Napoléon.
C’est en l’an 10 (1802) que C.P MOLARD, alors administrateur du conservatoire des arts et métiers, présente un rapport à propos de ces moulins au ministre de l’intérieur CHAPTAL .
Ce rapport montre la nouveauté que représentent ces merveilleuses machines.
Napoléon dans sont obsession à soumettre les anglais fait démonter et remonter plusieurs de ces moulins dans les ports français et le long des grands axes de cheminement, pour construire sa flotte.
Paradoxalement, c’est suite à l’abolition des droits d’eau et de vent après la révolution de 1789, qui avait permis qu’une multitude de moulins puissent se répandre sur le territoire, que l’état impose un certain nombre de contraintes :
Entre autres,…le meunier à vent ne pourra faire construire son moulin à moins de
Cette loi précipite la disparition de ces moulins, certains d’entre eux vont être abattus, détruits ou démontés à la suite de nombreux procès.
Le dernier moulin de ce type, disparaîtra en 1862.
Le Moulin et Mon Histoire,
Etant membre d’une association de sauvegarde des moulins et charpentier participant à la restauration de certain d’entre eux, je me suis intéressé plus particulièrement à ce type de moulin.
En effet, ils ont la particularité d’avoir un mécanisme, essentiellement en bois, très intéressant et assez complexe qui permet à partir de l’énergie éolienne de transformer un mouvement circulaire continu en rectiligne alternatif.
J’ai d’abord constaté qu’il n’y avait plus aucune trace physique de ces moulins en France.
Dans les archives départementales du Nord, où ils étaient les plus nombreux, on retrouve des dessins de L.A. HERVIER qui montrent ces moulins. Sur une photo de 1855, on voit le moulin à scier le bois « DUMONT », dont les premières planches sciées mécaniquement figurèrent à l’exposition qui eut lieu à LILLE, en 1806, lors du voyage de Napoléon en cette ville.
J’ai donc rassemblé à partir d’archives, de nombreux documents techniques. Je me suis rendu à plusieurs reprises en Hollande pour faire des relevés et visiter ces fameuses machines. Je me suis rendu également en Angleterre pour visiter et faire les relevés des systèmes à orientation automatique, très répandus chez eux.
J’ai entrepris de faire les plans d’un moulin complet à scier le bois en reprenant toutes ces informations.
Dans le cadre d’un chantier école j’ai initié la construction de ce moulin. J’ai approvisionné au cours de ces dernières années tous les bois d’essences diverses (Charme, Châtaignier, Chêne, Orme, Peuplier…) plusieurs autres pièces singulières en métal, en fonte, en marbre et divers matériaux nécessaires à son édification.
Construire le moulin est déjà une grande expérience professionnelle et permettra de transmettre à partir de bases concrètes ce savoir-faire exceptionnel.
Faire fonctionner le moulin à scier le bois, sera évidemment l’étape principale, pour montrer les différents rouages de cette machine si particulière.
Ayant mis en réserve assez d’expérience, de compétence et de moyens, je ne doute pas d’aboutir au terme de ce projet.
Le Moulin et Son Histoire
Pour celui–ci, il ne s’agit pas de mettre un symbole comme un mât sur un rocher, mais avant tout, de reconstituer et conserver un patrimoine architectural et de savoir faire technique de grande valeur.
Pour sa fabrication, déjà, seront préservés les techniques et modes de construction propres à ce type d’édifice en bois et l’enseignement qui leurs sont associés.
L’objectif étant de mettre en fonctionnement le moulin pour permettre de présenter une activité de sciage de grume dans un environnement accessible.
Sur le site projeté, proche des éoliennes de la creuse, Le moulin pourra s’enorgueillir
d’avoir inspiré les projets du futur en étant le lien du passé avec le présent grâce à l’utilisation de l’énergie éolienne
En complément une animation pédagogique pourra être créée autour des métiers du
bois, comprenant la sylviculture pour l’approvisionnement des grumes, la construction, les menuiseries …etc., pour l’utilisation du bois d’œuvre scié par le moulin.
Le fonctionnement du moulin est basé sur la méthode de sciage des scieurs de long, c'est-à-dire par l’action d’un mouvement alternatif vertical de la scie. L’ensemble du mécanisme est composé de la manière suivante :
La rotation des ailes, sur un axe incliné à 10° environ, appelé « l’Arbre moteur » actionne par l’intermédiaire d’une grande roue dentée appelé « le rouet », un axe verticale au centre du la tour octogonale.
Un bandage en bois autour du rouet, manœuvré par un levier permet de freiner la rotation des ailes.
Le renvoi en tête de l’axe vertical se fait avec une petite roue dentée appelé « la lanterne », le renvoi en pied sur un axe horizontal se fait à l’aide d’un pignon dit « pignon de renvoi ».
Cet axe horizontal reçoit deux grandes poulies, une fixe, une libre, dite « poulie folle », ces deux poulies sont reliées verticalement à deux autres poulies du même modèle également fixes et libres, par une courroie : c’est en faisant translater cette courroie des poulies fixes vers les poulies libres que l’on « débraye » le moulin.
Dans ce cas les ailes tournent toujours mais les bâtis des scies ne fonctionnent plus.
Ce dernier axe horizontal est fixé sur des paliers et comprend trois vilebrequins orientés en direction des angles d’un triangle isocèle. Chaque vilebrequin, sur lequel est reliée une bielle, actionne une « fenêtre » dans un bâti vertical.
Dans cette fenêtre sont fixées les lames de scie à écartement variable suivant le besoin du sciage.
Toutes ces actions sont verticales à partir des ailes jusqu’au pied du moulin.
Dans le sens longitudinal, translate un chariot sur lequel repose la grume. Ce chariot est actionné par une roue dentée à crochets qui avance au rythme du mouvement vertical des bâtis. La grume traverse la fenêtre sur le chariot pour être sciée, puis ressort en planches ou tout autre débit.
Il faut donc une longueur de bâtiment, comme un passage couvert, équivalent à la longueur des grumes que l’on veut scier, en avant du système de sciage, et autant après pour les bois sciés.
Si bien que la construction comprend un bâtiment longitudinal à deux pentes d’environ
L’ensemble a une hauteur de
Les moulins, en général, symbolisent toujours la nature, la beauté et l'ingéniosité humaine.
Pour contribuer au devoir de mémoire pour les générations futures, celui-ci en sera le parfait exemple.