Moulin rouge du Cros de Saint Fargeol

Moulin rouge du Cros de Saint Fargeol

Les travaux sur le site

Octobre 2013

Construction d'un abri pour le stockage des bois déjà taillés.

 

 

Avril 2014 terrassement

Eté 2014 Début des fondations

 

 

 

 

Octobre 2014
Partie centrale : dalle de la fosse à sciure à -2 mètres

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 Printemps 2015

Des amis hollandais sont venus nous prêter main forte.

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Eté 2015

Au tour du fils de venir aider

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Pas toujours facile d'approvisionner le chantier!DSC00723.JPG


02/05/2016
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Historique de la construction

Ma formation de charpentier m'amène à participer à la restauration de nombreux moulins.

Dès 1982 l'envie de construire un moulin à scier le bois, afin de faire renaître un patrimoine disparu, a commencé à germer dans mon esprit.

Ma recherche de documents m'a emmené en Hollande, où des moulins de ce type fonctionnent encore,

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et en Angleterre pour étudier le système d'orientation automatique.

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Des esquisses ont alors pu être réalisées, restait à trouver l'endroit où poser le moulin.

Le projet a dormi dans des cartons tandis que nous imaginions différents sites, tant dans le Nord qu'en Auvergne, qui pourraient l'accueillir.

Quand, en 2009, l'idée d'utiliser le corps de bâtiment d'une grange au Cros en Auvergne ( grange appartenant à mes parents, dans mon village natal) s'est imposée : le support était déjà prêt!

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Les longues soirées d'hiver ont permis d'élaborer les premiers plans de reconstruction qui ont été suivis par le taillage des bois...

Il fallait aussi refaire la couverture de la grange.

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Les grands travaux se faisaient avec beaucoup d'enthousiasme, tout était en ordre.

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Ne restait plus qu'à demander le permis de construire; ce qui pour nous semblait n'être qu'une formalité; avant de lever la tour.

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Erreur, grossière erreur! Le projet bien qu'approuvé, le permis déposé a quand même été refusé.

Retour à la case départ! Sauf que cette fois la recherche d'un site se faisait plus pressante.

Après de nombreuses tentatives vaines dans le Nord comme en Auvergne, mon frère qui pratique l'ULM et connaît bien les vents dans le coin, a proposé de me vendre un terrain favorablement situé sur une butte.

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Grâce au soutien  de monsieur Chito, maire de Marcillat, et de monsieur Barraut, ancien sénateur, qui ont défendu le projet,  le permis a finalement été accordé en mai 2013.

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Plus de bâtiment existant, il faut donc tout reprendre à zéro!

Nous consultons les entreprises de gros œuvre des environs mais n'aboutissons pas.

"Puisque c'est ainsi, je le ferai moi-même!"

Et c'est ainsi que commencent les fondations

 


 

 

 


25/04/2016
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le projet

MOULIN ROUGE DU CROS DE SAINT FARGEOL                                                       

PROJET de Moulin à scier le bois

                  

Le Moulin et L’histoire, 

         L’existence des moulins à vent à scier le bois sur le territoire Français provient de la conquête de l’Europe, tout particulièrement les Pays Bas, par les troupes de Napoléon.

 

         C’est en l’an 10 (1802) que C.P MOLARD, alors administrateur du conservatoire     des arts et métiers, présente un rapport à propos de ces moulins au ministre de l’intérieur CHAPTAL    .

Ce rapport montre la nouveauté que représentent ces merveilleuses machines.

 

         Napoléon dans sont obsession à soumettre les anglais fait démonter et remonter plusieurs de ces moulins dans les ports français et le long des grands axes de cheminement, pour construire sa flotte.

 

         Paradoxalement, c’est suite à l’abolition des droits d’eau et de vent après la révolution de 1789, qui avait permis qu’une multitude de moulins puissent se répandre sur le territoire, que l’état impose un certain nombre de contraintes :

 Entre autres,…le meunier à vent ne pourra faire construire son moulin à moins de 70 mètres de la route de peur d'effaroucher les chevaux tirant les carrioles, tant par la rotation des ailes que par la projection de leur ombre sur la route…

 

Cette loi précipite la disparition de ces moulins, certains d’entre eux vont être abattus, détruits ou démontés à la suite de nombreux procès.  

Le dernier moulin de ce type, disparaîtra en 1862. 

 

  Le Moulin et Mon Histoire,

 

Etant membre d’une association de sauvegarde des moulins et charpentier participant à la restauration de certain d’entre eux, je me suis intéressé plus particulièrement à ce type de moulin.

 

En effet, ils ont la particularité d’avoir un mécanisme, essentiellement en bois, très intéressant et assez complexe qui permet à partir de l’énergie éolienne de transformer un mouvement circulaire continu en rectiligne alternatif.

 

J’ai d’abord constaté qu’il n’y avait plus aucune trace physique de ces moulins en France.

Dans les archives départementales du Nord, où ils étaient les plus nombreux, on retrouve des dessins de L.A. HERVIER qui montrent ces moulins. Sur une photo de 1855, on voit le moulin à scier le bois « DUMONT », dont les premières planches sciées mécaniquement figurèrent à l’exposition qui eut lieu à LILLE, en 1806, lors du voyage de Napoléon en cette ville.

 

J’ai donc rassemblé à partir d’archives, de nombreux documents techniques. Je me suis rendu à plusieurs reprises en Hollande pour faire des relevés et visiter ces fameuses machines. Je me suis rendu également en Angleterre pour visiter et faire les relevés des systèmes à orientation automatique, très répandus chez eux.

 

J’ai entrepris de faire les plans d’un moulin complet à scier le bois en reprenant toutes ces informations.

 

Dans le cadre d’un chantier école j’ai initié la construction de ce moulin. J’ai approvisionné au cours de ces dernières années tous les bois d’essences diverses (Charme, Châtaignier, Chêne, Orme, Peuplier…) plusieurs autres pièces singulières en métal, en fonte, en marbre et divers matériaux nécessaires à son édification.

 

Construire le moulin est déjà une grande expérience professionnelle et permettra de transmettre à partir de bases concrètes ce savoir-faire exceptionnel.

 

Faire fonctionner le moulin à scier le bois, sera évidemment l’étape principale, pour montrer les différents rouages de cette machine si particulière.

 

Ayant mis en réserve assez d’expérience, de compétence et de moyens, je ne doute pas d’aboutir au terme de ce projet. 

 

Le Moulin et Son Histoire

      

Pour celui–ci, il ne s’agit pas de mettre un symbole comme un mât sur un rocher, mais avant tout, de reconstituer et conserver un patrimoine architectural et de savoir faire technique de grande valeur.

Pour sa fabrication, déjà, seront préservés les techniques et modes de construction propres à ce type d’édifice en bois et l’enseignement qui leurs sont associés.

L’objectif étant de mettre en fonctionnement le moulin pour permettre de présenter une activité de sciage de grume dans un environnement accessible.

 

Sur le site projeté, proche des éoliennes de la creuse, Le moulin pourra s’enorgueillir

d’avoir inspiré les projets du futur en étant le lien du passé avec le présent grâce à l’utilisation de l’énergie éolienne

 

En complément une animation pédagogique pourra être créée autour des métiers du

bois, comprenant la sylviculture pour l’approvisionnement des grumes,  la construction, les menuiseries …etc.,  pour l’utilisation du bois d’œuvre scié par le moulin.

 

         Le fonctionnement du moulin est basé sur la méthode de sciage des scieurs de long, c'est-à-dire par l’action d’un mouvement alternatif vertical de la scie. L’ensemble du mécanisme est composé de la manière suivante :

         La rotation des ailes, sur un axe incliné à 10° environ, appelé « l’Arbre moteur » actionne par l’intermédiaire d’une grande roue dentée appelé « le rouet », un axe verticale au centre du la tour octogonale.

Un bandage en bois autour du rouet, manœuvré par un levier permet de freiner la rotation des ailes.  

Le renvoi en tête de l’axe vertical se fait avec une petite roue dentée appelé « la lanterne », le renvoi en pied sur un axe horizontal se fait à l’aide d’un pignon dit « pignon de renvoi ».

Cet axe horizontal reçoit deux grandes poulies, une fixe, une libre, dite « poulie folle », ces deux poulies sont reliées verticalement à deux autres poulies du même modèle également fixes et libres, par une courroie : c’est en faisant translater cette courroie des poulies fixes vers les poulies libres que l’on « débraye » le moulin.

Dans ce cas les ailes tournent toujours mais les bâtis des scies ne fonctionnent plus.

Ce dernier axe horizontal est fixé sur des paliers et comprend trois vilebrequins orientés en direction des angles d’un triangle isocèle. Chaque vilebrequin, sur lequel est reliée une bielle, actionne une « fenêtre » dans un bâti vertical.

Dans cette fenêtre sont fixées les lames de scie à écartement variable suivant le besoin du sciage.

Toutes ces actions sont verticales à partir des ailes jusqu’au pied du moulin.

 

Dans le sens longitudinal, translate un chariot sur lequel repose la grume. Ce chariot est actionné par une roue dentée à crochets qui avance au rythme du mouvement vertical des bâtis. La grume traverse la fenêtre sur le chariot pour être sciée, puis ressort en planches ou tout autre débit.

Il faut donc une longueur de bâtiment, comme un passage couvert, équivalent à la longueur des grumes que l’on veut scier, en avant du système de sciage, et autant après pour les bois sciés.

Si bien que la construction comprend un bâtiment longitudinal à deux pentes d’environ 30 m de long, orienté Est Ouest, dans lequel est incorporée une tour d’assise octogonale surmontée d’un fût tronconique octogonal avec une galerie circulaire.

L’ensemble a une hauteur de 20 m environ. La tour tronconique est recouverte d’une calotte mobile recevant l’arbre moteur et les ailes, et le système d’orientation automatique d’inspiration anglaise.

 

                Les moulins, en général, symbolisent toujours la nature, la beauté et l'ingéniosité humaine.

           

                        Pour contribuer au devoir de mémoire pour les générations futures, celui-ci en sera le parfait exemple.

 


02/12/2015
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